Besoin d'aide? Contactez-nous !

FAQ

  • Qu’est ce que l’addiction au jeu de hasard et d’argent ?

    Pour un joueur, l’addiction au jeu signifie la perte de contrôle sur sa pratique de jeu. Il joue trop d’argent, trop souvent et trop longtemps. Les conséquences négatives de son comportement s’accumulent (conflits, dettes, stress…). Il éprouve des envies impérieuses de jouer et le jeu devient une véritable obsession. En être privé peut provoquer des manifestations de manque (irritabilité, agitation, etc.)  L’addiction au jeu est assez proche des addictions avec substances, comme l’alcool ou la cocaïne. Les termes de jeu excessif, jeu pathologique, dépendance au jeu ou encore jeu compulsif se rapportent tous à l’addiction au jeu. Envie d’en savoir plus sur les indices d’un jeu problématique ? Cliquez ici.

  • Pourquoi je joue sans cesse plus d’argent et de plus en plus souvent ?

    Lorsqu’on commence à jouer, une habituation peut se mettre en place. Le plaisir ressenti au début perd progressivement de son intensité (un peu comme pour la consommation d’un produit comme l’alcool). Ce phénomène de tolérance vous incite à augmenter les mises et la durée du jeu afin de retrouver le plaisir initial. Paradoxalement, cette quête de gratifications dans le jeu rend les autres activités ennuyantes, voires déplaisantes. Jouer devient se procurer du plaisir ET fuir le déplaisir (ennui, conflits, stress…). Immanquablement, vous glissez vers plus de pertes.

  • Certains jeux sont-ils plus dangereux que d’autres ?

    Certains jeux comportent plus de risques que d’autres. Par exemple, les jeux dans lesquels il y a peu de temps d’attente entre la mise et le résultat (par exemple les machines à sous, les bingos ou les paris virtuels) sont plus « addictifs » que ceux où le résultat est disponible longtemps après la mise (par exemple le Lotto ou le Poker). En savoir plus sur ce qui rend un jeu addictif, cliquez ici.

  • Je joue trop et je voudrais arrêter. Existe-t-il un moyen de se faire aider ?

    Oui, il existe des moyens de se faire aider. A vous de trouver la ou les ressource(s) qui vous convien(nen)t. Se faire interdire de jeux ? Être soutenu par un psychologue ? Rencontrer d’autres joueurs qui désirent changer ? Utiliser une aide professionnelle en ligne ? D’autres ressources…

    Vous trouverez des explications et des adresses sur les ressources possibles en Belgique.

  • Existe-t-il des jeux illégaux ?

    La législation belge part du principe que les jeux de hasard sont interdits. Cependant, l’interdiction est levée pour les titulaires de licences respectant des conditions d’exploitation strictes et contrôlées par la Commission des jeux de hasard. Les lieux sans licence sont de facto illégaux. En savoir plus sur les jeux illégaux en Belgique, cliquez ici.

  • Le Poker est-il un jeu de hasard ? Est-il légal ?

    Le poker en groupe restreint ou sous forme de tournoi est un jeu de hasard lorsque les éléments suivants sont réunis : il y a enjeu de quelconque nature, une possibilité de gain ou de perte de cet enjeu, et le hasard est présent tant dans le déroulement du jeu, la détermination du vainqueur, que dans la fixation du gain. Etant donné que les jeux de hasard sont interdits sans licence de la Commission des jeux de hasard, seuls les opérateurs de jeux légaux peuvent proposer du poker.  

    Une exception est constituée par l’article 3.3 de la loi du 7 mai 1999 sur les jeux de hasard, elle stipule que les jeux de cartes pratiqués en dehors des casinos et des salles de jeux automatiques sont autorisés s’ils ne nécessitent qu’un enjeu très limité et ne peuvent procurer au joueur qu’un avantage matériel de faible valeur. La loi limite l’enjeu à maximum 0,22 € par jeu et le gain maximum à 6,20 €. En savoir plus sur les jeux de hasard et la loi, cliquez ici.

  • Y-a-t-il une prédisposition à devenir joueur compulsif ? Est-ce héréditaire ?

    Il est difficile de dire s’il y a des prédispositions à devenir dépendant au jeu. En effet, l’addiction au jeu est multifactorielle. Elle dépend de la personne, de son histoire, mais aussi des jeux auxquels elle joue, de leur accessibilité, de leur exposition publicitaire, du regard porté par sa communauté sur les jeux, etc. Il est plus sensé de parler de facteurs de risques plutôt que de prédispositions. 

    La dépendance au jeu n’est donc pas seulement une question héréditaire. Le fait d’avoir un parent dépendant au jeu est un risque pour l’enfant de développer un jeu problématique. Toutefois, il ne peut expliquer la dépendance à lui seul.

  • Peut-on augmenter ses chances de gains dans les jeux de hasard et d'argent ?

    Dans les jeux de hasard, la majorité des joueurs entretiennent l’espoir de pouvoir influencer le hasard. Chiffres fétiches, superstitions, grigris, petites manies, “trucs pour gagner” sont autant de tentatives pour s’attirer de la chance. Ces fausses croyances sont nombreuses et poussent les joueurs à s’illusionner sur leurs chances de gains.    

    D’un jeu à l’autre, la part de hasard et d’adresse n’est toutefois pas la même. Selon Claude Boutin, chercheur québécois, il y a 3 catégories dans les jeux. Il y a ceux de pur hasard, comme la roulette, le lotto ou les machines à sous. Ensuite, il y  a les jeux qui laissent une place minime à de l’adresse tout en ne laissant aucune chance de perspective de gains à long terme. Ce sont des jeux comme les paris sportifs ou le Blackjack. Enfin, il y a le poker qui laisse une part plus importante à l’adresse du joueur. A niveau d’habileté égale au poker, c’est le hasard qui déterminera le gagnant.

  • Comment aider un proche qui joue de manière excessive ?

    Lorsqu’une personne joue de manière excessive, les conséquences pour lui et son entourage peuvent être lourdes: endettement, mensonges, tensions, épuisement, etc. Le stress et l’inquiétude peuvent mener l’entourage à imposer une aide au joueur. Ce dernier peut ou pas accepter celle-ci. Dans tous les cas, c’est lui qui détient les clés pour changer de comportement. 

    Concrètement, une façon d’aider un proche qui joue est de rester attentif à vous-même. Ne restez pas seul avec les difficultés rencontrées, parlez-en avec une personne de confiance et/ou un professionnel. Soyez attentif à vos limites et communiquez-les au joueur. Sécurisez-vous financièrement et donnez la possibilité au joueur de se responsabiliser face aux conséquences de son jeu. Vous pouvez lui donner quelques pistes d’aides possibles

    Bien que les excès du jeu puissent mettre vos nerfs à rude épreuve, soyez attentif à ce qui se passe en vous. Vous pourriez être tenté “d’attaquer” le joueur avec des reproches, une culpabilisation ou même du chantage. Vous pourriez aussi vouloir fuir ou faire comme si “tout allait bien”, quitte à rembourser les excès. Enfin, peut-être ressentirez vous de la confusion, une incapacité d’agir. 

    En savoir plus sur l’entourage, cliquez ici.

  • Puis-je jouer sans tomber dans l’excès ?

    Bien sur ! Il y a différentes manières de jouer, de manière récréative ou de manière excessive. Le jeu est récréatif quand il ne pose pas de problèmes. Le jeu est alors contrôlé et les limites fixées ne sont pas dépassées (en terme de temps, de dépenses financières, etc.). Le jeu devient problématique lorsque l’envie de jouer devient irrépressible et que les conséquences négatives s’accumulent. En savoir plus sur “le chemin” qui mène du jeu récréatif au jeu excessif, cliquez ici.

  • Est-il possible de rejouer un jour quand on a été dépendant ?

    Un petit nombre de personnes qui ont été dépendantes au jeu recommencent à jouer après un moment d’arrêt en se fixant des limites claires. C’est ce qui s’appelle le jeu contrôlé. Le terme “contrôlé” est important  dans la mesure où le joueur doit rester continuellement attentif à son comportement de jeu. Les risques de retourner dans les excès persistent et cette vigilance peut devenir épuisante.   

     De façon générale, la plupart des personnes qui ont perdu le contrôle du jeu observent qu’elles ne parviennent plus à jouer (même parfois à des jeux anodins), sans, à nouveau, très vite retourner dans les excès et les problèmes.

  • Pourquoi un joueur retourne au jeu malgré l'accumulation de ses pertes ?

    Cela peut s’expliquer par le fait que lorsqu’une personne joue et gagne, elle cherche à reproduire continuellement l’excitation et le plaisir en associant le jeu et le gain. Cela s’appelle un « renforcement positif ». Le joueur va continuer à jouer dans l’espoir de gagner malgré une probabilité faible.

    Les croyances par rapport au jeu vont également favoriser ses excès. Persuadé d’être chanceux et de pouvoir “se refaire”, le  joueur retourne jouer et accumule les pertes. Il en oublie que dans les jeux de hassard, “jouer plus = perdre plus“.

    Il est important de noter que les causes du jeu excessif peuvent être multiples et influencées par des facteurs psychologiques, relationnels et sociaux.